JMS – Je Me Souviens

Je me souviens d’une odeur, cette odeur retrouvée à chaque fois que je posais le pied sur le tarmac, je me souviens de la descente de l’escalier roulant, la nuit , arrivée à une heure du matin, pendant vingt ans, j’etais petite, et bien sûr, je suivais mon père dans ses déplacements. Cette odeur remplit ma mémoire de souvenirs merveilleux, si je pouvais la mettre en bouteille !!!!!!

Je me souviens de ma première mini-jupe. Ma mère avait taillé une jupe normale en rechignant et, devant la quantité de tissu qui tombait avait décidé de me faire une deuxième mini-jupe avec la chute… tout en continuant de rechigner ! Deux, d’un coup !

Je me souviens des jours d’hiver à jouer sans fin.
Je me souviens des parties de chat à l’école.
Je me souviens des vacances d’été passées à regarder la télé.
Je me souviens des journées assis dans le noir en pensant à la nature humaine.
Je me souviens et je vis dans la contemplation de la vie.
Je me souviens de ma première console de jeux.
Je me souviens de ma vie d’avant.

Je me souviens du jour où je l’ai rencontré où mon regard et le sien se sont croisés , je me souviens encore des frissons que j’ai eus, je me souviens de cette sensation en moi je me souviens très bien de cette boule au ventre je me souviens que c’était il y a bientôt deux ans et que je ressens toujours la même chose à présent .

Je me souviens de cette rencontre avec Megan le 2 Septembre 2008 au Lycée.

Je me souviens que j’avais réussi à voir où ma grande sœur cachait la clef de son tiroir et que je lisais son journal intime (je n’ai jamais osé lui dire…)

Je me souviens de ma première et dernière « cuite »… C’était pour les 18 ans d’une copine : repas au champagne, de l’apéritif au dessert ! Un délice !

Je me souviens que mon père avait dans sa bibliothèque les mémoires de Saint-Simon et que je me demandais comment quelqu’un avait pu se souvenir d’autant de choses.

Je me souviens des jeux dans la cour de récréation : gendarmes et voleur, prétexte à de sournoises vengeances ; marelle ; saut à la corde, au rythme rapide ou lent accompagné de comptines (« le palais royal est un beau palais, toutes les jeunes filles sont à mari-er ») jonglage : deux ou trois balles lancées sur le mur, rattrapées avec ou sans rebond, sous la jambe, en tournant sur soi-même, en l’air, sur le mur.

Je me souviens,
De cette fille perdue dans ses rêves d’or à l’âge d’or.
Je me souviens,
De son charme et de sa beauté, de son intelligence et de sa gaieté.
Je me souviens d’elle hier comme aujourd’hui.
Elle était un arbre, elle était un oeillet.
A quarante ans, elle n’a ni odeur ni fruits

Je me souviens de l’odeur (et du goût) de la colle Cléôpatra, à l’école !

Je me souviens , en maternelle , quand on attendait devant le garage à vélo et tout le monde acclamait le professeur « Olivier » pour avoir un vélo.

Je me souviens quand je revenais voir ma famille quelques fois par an j’essayais toujours d’aller chez mon ami d’enfance pour jouer à la playstation 2 ou à la game cube (resident evil 1 ) on n’éteignait pas la lumière car on avait un peu peur .

Je me souviens que j’étais dans la chambre de mes parents quand la radio a annoncé la mort de Jean Gabin.

Je me souviens de la première fois où jai fait l’amour avec ma cousine, pourtant c’était quelqu’un de ma famille ; je l’ai fait sans capote, et je l’ai mise enceinte !!

Je me souviens des bonbons infects qu’on achetait chez le boulanger, par exemple ces sachets de petits granulés 100% chimiques, qui pétillaient sur la langue et devaient faire quelques trous dans l’estomac. Et puis ces chewing-gums carrés avec une goutte de liquide mentholé à l’intérieur. On n’en voit plus depuis longtemps.

Je me souviens avoir fumé mon premier joint à 16 ans et sniffé ma première ligne à 20.

Je me souviens du jardin de mon enfance, des poiriers en espaliers, des noms savoureux des poires : William, Passe-crassane, Doyenné du Comice – dont ma mère disait que c’était « la reine des fruits » – et d’une variété de pommes – aujourd’hui disparue ? – appelée « Passe-pomme » : d’un rouge nuancé d’orange, plus ovale, voire plus carrée que ronde, au parfum et au goût uniques, absolument délicieux !

Je me souviens de la lumière grisâtre, du jour cotonneux. De sa chambre. Mais ce qui me revient le mieux, c’est le désir qui brûlait ma fente et la peur en même temps, la tension qui serrait ma mâchoire.

Je me souviens, quand le moment était venu d’ôter les points de suture, de la douleur éprouvée à chaque agrafe enlevée lentement, minutieusement par le chirurgien : un pincement, suivi d’un picotement, d’une brûlure… mais était-ce vraiment si douloureux, ou bien l’appréhension, la répétition aggravaient-elles toutes ces sensations ?

Je me souviens la première fois ou je me suis retrouvée seule face à l’immensité de la ville, c’était pour aller au collège, et il n’y avais plus personne pour m’accompagner, quelle peur j’ai éprouvée ce jour là…